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Anti-coaching : le coaching d’affaires n’est pas fait pour vous si…

Anti-coaching ?

Anti-coaching : le coaching d'affaires n'est pas fait pour vous si...

Le concept s’estompe, même s’il existe toujours. Est-on « anti-coaching » lorsque le coaching ne se révèle pas adapté à nos besoins ? Non, bien sûr. Le coaching d’affaires est devenu un outil essentiel pour de nombreux dirigeants et entrepreneurs cherchant à améliorer leurs compétences, développer leur entreprise et atteindre de nouveaux sommets. Toutefois, bien que le coaching d’affaires offre de nombreux avantages, il n’est pas adapté à tout le monde. Sans tomber dans l’anti-coaching, force est de constater que certaines situations ne sont pas favorables au coaching. Cet article explore les caractéristiques des personnes qui pourraient ne pas bénéficier pleinement du coaching d’affaires, en prenant en compte les spécificités de ce type de coaching, son public cible, ses bénéfices, et les prérequis nécessaires pour en tirer le meilleur parti.

1. Votre entreprise est déjà en constante évolution positive

Vous et votre entreprise rencontrez déjà un succès continu et une croissance régulière sans aucune difficulté à surmonter ni possibilité d’amélioration : tout est déjà pour le mieux dans le meilleur des mondes. Dans ce cas, comment pourriez-vous faire mieux ?

Les éléments indicateurs :

  • Tous les indicateurs sont au beau fixe, bien au-dessus des meilleurs du secteur.
  • Vous avez un plan de développement clair et éprouvé que vous êtes capable de suivre et d’adapter efficacement.
  • Votre équipe de direction est déjà fortement alignée sur la vision et les stratégies de l’entreprise, et il existe une culture d’amélioration continue bien établie.

Si vous êtes dans cette situation, vous ne chercherez pas à faire mieux et le coaching d’affaires ne vous apportera que peu. Pas besoin de bercer dans l’anti-coaching, passez simplement votre chemin. Ou mieux, intéressez-vous alors à la transmission et à ce que vous pouvez apporter aux autres chefs d’entreprise !

2. Vous n’êtes pas prêt à changer ou à vous remettre en question

Le coaching d’affaires est fondé sur le principe que vous êtes prêt à évoluer et à vous adapter. Si vous êtes réticent au changement ou si vous résistez à la remise en question de vos méthodes actuelles, le coaching peut s’avérer peu fructueux. Le coaching exige une ouverture d’esprit et une volonté de se confronter à des vérités parfois inconfortables sur soi-même et son entreprise.

Les éléments indicateurs :

  • Vous avez une idée très précise du type de conclusion à laquelle vous souhaitez aboutir, et vous cherchez la validation de vos processus actuels plutôt qu’une nouvelle façon d’aborder votre entreprise et vos façons de faire.
  • Vous blâmez constamment les circonstances extérieures ou les autres pour les difficultés rencontrées dans votre entreprise, sans vous interroger sur votre propre rôle.
  • Vous réagissez avec irritation, ou vous êtes sur la défensive quand quelqu’un suggère que des changements pourraient commencer avec vous.
  • Vous êtes réticent à explorer ou à discuter de vos propres faiblesses ou erreurs passées.

Les personnes qui présentent une ou plusieurs de ces caractéristiques vont chercher à prouver qu’elles ont raison et vont mettre en œuvre, consciemment ou inconsciemment, des stratégies de sabotage. Si c’est votre cas, le coaching d’affaires n’est très probablement pas fait pour vous !

3. Vous attendez des solutions toutes faites

Si vous vous attendez à ce que le coaching d’affaires vous fournisse des réponses toutes faites ou des solutions rapides à des problèmes complexes, vous risquez d’être déçu. Le rôle d’un coach d’affaires est de guider, de questionner et de défier, plutôt que de prescrire des solutions directes. Les bénéfices les plus significatifs du coaching proviennent de l’élaboration de stratégies personnalisées qui émanent de votre propre réflexion et créativité.

Les éléments indicateurs :

  • Vous avez peu d’intérêt pour les processus de réflexion ou d’auto-analyse que propose le coaching.
  • Vous attendez des conseils directs ou des « recettes de réussite », plutôt que de travailler pour développer vos propres solutions.

Les personnes qui présentent une ou plusieurs de ces caractéristiques pensent gagner du temps en appliquant telles quelles des tactiques vues ailleurs. C’est souvent une illusion, car votre entreprise est unique. Ce n’est pas parce que les mêmes principes sont valables pour toutes les entreprises qu’ils ne doivent pas être adaptés à votre situation spécifique.

4. Vous êtes parfaitement satisfait de votre situation actuelle

Vous ne ressentez aucun désir ou besoin de changer ou d’améliorer quoi que ce soit dans votre leadership ou dans la gestion de votre entreprise.

Les éléments indicateurs :

  • Vous ne voyez pas de valeur ajoutée à investir du temps ou des ressources dans le coaching pour vous-même ou pour votre équipe car pour vous tout va déjà très bien.
  • Vous êtes confiant dans le fait que votre approche actuelle est la meilleure et ne souhaitez pas explorer de nouvelles perspectives ou stratégies.

Comme pour le point 1, pourquoi changer ? Rappelez toutefois ce dicton médical : « une personne en bonne santé est un patient qui s’ignore » … et veillez à ce que tout aille effectivement bien 😉

5. Vous n’êtes pas disposé à investir du temps et des ressources

Le coaching d’affaires exige un engagement en termes de temps, d’énergie et parfois de ressources financières. Si vous n’êtes pas prêt à consacrer le temps nécessaire pour les sessions de coaching, la réflexion et l’application des apprentissages, le processus peut s’avérer infructueux.

Les éléments indicateurs :

  • Vous êtes souvent trop occupé ou vous trouvez régulièrement des excuses pour ne pas assister aux séances de coaching ou pour ne pas effectuer les tâches convenues.
  • Vous voyez le coaching comme une dépense plutôt qu’un investissement dans votre développement ou celui de votre entreprise.
  • Vous cherchez des programmes de coaching courts ou bon marché, sans considérer la qualité ou la profondeur du processus de coaching.

Le coaching est un investissement dans votre développement personnel et professionnel ; il nécessite donc un engagement sérieux.

6. Vous recherchez un conseiller plutôt qu’un coach

Il est important de différencier un conseiller d’un coach. Un conseiller donne des recommandations et des solutions basées sur son expertise, tandis qu’un coach vous aide à découvrir vos propres solutions.

Les éléments indicateurs :

  • Vous attendez les consignes d’un expert dans votre métier, qui vous donnera les tendances de demain ou les orientations stratégiques à prendre.
  • Vous êtes déçu si le coach vous pose des questions au lieu de vous fournir des réponses.
  • Vous êtes moins intéressé par l’apprentissage et le développement des compétences que par l’obtention de stratégies et de plans d’affaires tout faits.

Comme pour le point 3, si vous cherchez quelqu’un pour prendre des décisions à votre place ou pour vous donner des directives précises, le coaching d’affaires n’est peut-être pas la bonne approche pour vous.

7. Vous n’êtes pas prêt à prendre des risques ou à échouer

Le coaching d’affaires peut vous amener à explorer de nouvelles voies et à prendre des risques calculés. Si l’idée d’expérimenter et de faire face à l’échec vous est inconfortable, le coaching pourrait s’avérer difficile.

Les éléments indicateurs :

  • Vous évitez les stratégies ou les actions qui sortent de votre zone de confort, même si elles peuvent être bénéfiques.
  • Vous êtes extrêmement averse au risque et craignez l’échec au point de ne pas essayer de nouvelles approches.
  • Vous cherchez des garanties de succès avant de vous engager dans toute nouvelle initiative ou stratégie.

L’apprentissage et la croissance nécessitent souvent de sortir de sa zone de confort, ce qui peut inclure la confrontation à l’échec et à l’incertitude. Pourtant, rappelez-vous que les clés de la réussite se cachent parfois derrière votre plus grande peur…

8. Vous n’êtes pas en recherche de mieux-être ou de performance accrue

Vous ne ressentez pas le besoin d’améliorer votre bien-être personnel ou professionnel, ni celui de vos collaborateurs ? La notion d’équilibre travail-vie personnelle ou de développement personnel ne vous intéresse pas ou ne vous semble pas pertinente ? Le coaching d’affaires n’est sans doute pas fait pour vous !

9. Vous ne croyez pas au potentiel du coaching (sans pour autant être anti-coaching)

Si vous êtes sceptique quant à la valeur ou à l’efficacité du coaching, votre attitude pourrait entraver le processus. Le coaching d’affaires est le plus efficace lorsque le coaché y croit et s’engage pleinement dans le processus.

Les éléments indicateurs :

  • Vous êtes sceptique quant à l’efficacité du coaching et doutez que cela puisse apporter de la valeur à votre situation.
  • Vous participez au coaching parce que quelqu’un d’autre vous l’a recommandé, et non parce que vous y croyez personnellement.
  • Vous vous montrez cynique ou désengagé pendant les séances de coaching, en ne prenant pas activement part au processus.

Comme pour le point 2, les personnes qui présentent une ou plusieurs de ces caractéristiques peuvent mettre en œuvre, consciemment ou inconsciemment, des stratégies de sabotage. La démarche cachée est celle qui consiste à pouvoir dire : « tu vois, je t’avais dit que ça ne servirait à rien ! ». Si c’est votre cas, le coaching d’affaires n’est très probablement pas fait pour vous !

Anti-coaching de principe

10. Les critiques académiques du coaching : sociologie et anti-coaching

Depuis les années 1990, le milieu académique (sociologues, philosophes, psychologues…) s’est positionné de manière plutôt virulente à l’égard du coaching. C’est ce que rappellent Gilles Arnaud, Maryse Dubouloy et Annick Ohayon dans un article de 2022 disponible sur cairn.info : Introduction. De quoi le coaching est-il donc le nom ? Ils explorent notamment les critiques initiales du coaching, le qualifiant de dispositif néolibéral favorisant l’individualisation et la responsabilisation des individus au détriment d’une analyse des structures sociales.

La responsabilisation du coaché est ainsi vue par les « anti-coaching » comme un dédouanement de la responsabilité des autres ou des structures sociales, tandis qu’elle est vue au contraire comme le levier d’une amélioration de sa qualité de vie pour les défenseur du coaching. En poussant l’approche à l’extrême, on pourrait en déduire que si vous considérez que ce qui vous arrive est toujours de la responsabilité des structures sociales et sociétales environnantes, il est peut probable que le coaching soit fait pour vous…

Conclusion :

Le coaching d’affaires offre d’innombrables avantages, mais il nécessite un certain état d’esprit et un engagement de la part du coaché. Si vous n’êtes pas prêt à changer, à investir du temps et de l’énergie, à prendre des risques et à vous engager activement dans le processus, le coaching d’affaires pourrait ne pas être adapté à vos besoins actuels. Il est essentiel de réfléchir honnêtement à votre disposition à vous engager dans ce parcours de croissance avant de prendre la décision de travailler avec un coach d’affaires.

Vous pensez au contraire avoir le potentiel pour bénéficier pleinement du coaching d’affaires ? Testez-vous !

Consultez également la page : https://www.zenessor.fr/a-qui-sadresse-le-coaching-daffaires/